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Signature des accords sociaux pour l’implantation de 291 ouvrages

Obstacles à surmonter : santé animale, eau et commercialisation

Au Tchad, le secteur de l’élevage, l’un des piliers de l’économie nationale, peine à prendre son envol en raison de multiples défis. Malgré sa pratique traditionnelle, l’élevage peine à véritablement s’imposer. Parmi les obstacles majeurs figurent la prise en charge sanitaire, l’accès à l’eau et la commercialisation. Les éleveurs ne disposent pas d’infrastructures adaptées pour la vaccination de leur bétail, entre autres problèmes.

Dans le but de remédier à ces lacunes, la première phase du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) au Tchad a entrepris des efforts pour améliorer la santé animale en construisant et rénovant des parcs et des couloirs de vaccination au sein des unités vétérinaires. Des pharmacies vétérinaires ainsi que des infrastructures hydrauliques et commerciales ont également été érigées.

Processus en cours : mise en Place des Infrastructures de la Phase 2

Dans la continuité de cette initiative, la phase 2 du projet, débutée en 2022, vise à poursuivre la construction de ces infrastructures dans le but d’améliorer la vie des éleveurs et agropasteurs. Actuellement, le processus de mise en place des infrastructures de la phase 2 du PRAPS au Tchad se trouve dans sa troisième étape.

La première étape a consisté en l’organisation d’ateliers provinciaux de pré-identification. Par la suite, des missions d’évaluation environnementale et sociale ont été menées sur différents sites préalablement identifiés. Enfin, la signature des accords entre les différentes parties a permis de concrétiser la réalisation des infrastructures.

Engagement des parties : signature des accords pour la réalisation des infrastructures.

Dans les provinces, sur les sites préalablement choisis pour l’implantation des infrastructures, les autorités administratives, traditionnelles, les leaders d’opinion et les bénéficiaires se montrent satisfaits des réalisations de la première phase. Ils expriment leur désir de voir les infrastructures promises se concrétiser.

M. Adoum Mahamat, éleveur à Bagassoula dans la province du Lac, frontalière avec le Nigeria, témoigne que ces parcs soulagent véritablement les éleveurs de leurs souffrances séculaires. Auparavant, durant les campagnes de vaccination, ils étaient contraints d’utiliser des branches d’arbres pour improviser des enclos temporaires.

M. Mahamat Nour Moussa, président du comité de gestion dans le département de Bagassoula, exprime le souhait de voir un marché à bétail moderne, à l’image de ce qui a été réalisé sur le site de Bol lors de la phase 1 du projet. Il souhaite également disposer d’eau potable sur le marché, pour nourrir à la fois les éleveurs et les animaux, car le manque d’eau est problématique lors des foires hebdomadaires au marché actuel.

Lors des négociations en vue de la signature des accords, menées sur le site choisi pour la construction du marché à bétail de Mboor, dans le département de Rig Rig au nord du Kanem, l’enthousiasme des bénéficiaires se lit sur leurs visages lors de la signature des accords sociaux. La sécurité du bétail reste un enjeu crucial pour Adoum Kalé, commerçant sur le marché actuel de la localité.

Sur le site prévu pour la construction d’un parc de vaccination à Amchoka, dans le département de Dababa, province de Hadjar Lamis, le chef de canton de Tania 2, monsieur Souleyman Chaltout, a exprimé sa gratitude envers le projet pour son engagement en faveur de la santé du bétail.

De nouvelles perspectives : le quai d’embarquement à Karmé

À Karmé, dans le département de Harazal Biar, où le PRAPS Tchad a établi un marché à bétail lors de la première phase, la deuxième phase prévoit la construction d’un quai d’embarquement. Lors de la cérémonie de validation des accords par le comité de gestion du marché à bétail de Karmé, les membres ont exprimé leur reconnaissance envers les autorités et la Banque mondiale pour le financement de cette nouvelle infrastructure, qui soulagera les souffrances des commerçants et des transporteurs de bétail vers le Cameroun et le Nigeria.

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