Une réunion de cadrage et de présentation du Projet Régional d’’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) 2 au Tchad a rassemblé les représentants des Organisations Non Gouvernementales (ONGs) ainsi que les experts de l’unité de coordination du projet.

Dans une démarche visant à accroître l’opérationnalité et l’efficacité du PRAPS 2, les provinces, zones d’intervention du projet, ont été regroupées en cinq (5) pools comprenant deux à trois provinces chacun. Ces pools ont été déterminés en fonction des caractéristiques agro-écologiques, socioculturelles et de proximité géographique. Les ONGs ont été recrutées pour intervenir spécifiquement dans ces pools, avec pour mission principale de soutenir la mise en œuvre réussie des activités du PRAPS au bénéfice des groupes cibles, des populations locales, ainsi que des services centraux et régionaux, à l’échelle des provinces couvertes par chaque pool.

Vers une collaboration stratégique pour une transhumance apaisée

Au cours de cette rencontre cruciale, un aperçu détaillé du projet a été présenté. Les objectifs du PRAPS 2 et les résultats attendus ont été minutieusement discutés, démontrant l’importance et la portée de cette initiative dans le contexte spécifique du Tchad. Les échanges entre les participants ont permis de clarifier les attentes et de renforcer la compréhension mutuelle, jetant ainsi les bases d’une collaboration fructueuse entre les ONGs et l’équipe de coordination du projet. Cette réunion marque un jalon significatif dans la mise en œuvre du PRAPS 2 au Tchad, soulignant l’engagement commun en faveur d’une transhumance apaisée dans la région.

En amont du lancement de la campagne, une série de formations a été organisée pour les agents vaccinateurs. Ces sessions ont pour objectif de les familiariser avec les techniques de vaccination et de marquage dans les zones couvertes et non couvertes du PRAPS-2 Tchad. Au total, 828 agents de terrain vaccinateurs ont bénéficié de cette formation, mettant ainsi à jour leurs connaissances sur les techniques de vaccination, notamment l’utilisation de la pince à encocher de poche. Cette préparation méticuleuse garantit l’efficacité et le succès de la campagne, renforçant la santé globale du cheptel national.

Dans une démarche proactive visant à prévenir la propagation de la peste des petits ruminants (PPR) et le contrôle de la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), le Ministère de l’Élevage et des Productions Animales a officiellement lancé la campagne de vaccination dans les 23 provinces du pays. Cette initiative, soutenue par le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2TD) et financée par la Banque Mondiale, s’étend sur une période allant du 1er janvier au 30 avril 2024, couvrant l’ensemble du territoire national.

Les objectifs spécifiques de cette campagne incluent la vaccination de 6 320 000 têtes de bovins contre la PPCB, la réduction du taux de prévalence de la PPCB dans les provinces concernées, ainsi que la vaccination et le marquage de 16 000 000 têtes de petits ruminants contre la PPR. Les responsables provinciaux de l’Élevage et des Productions Animales se mobilisent pour expliquer l’importance cruciale de cette vaccination, soulignant l’engagement gouvernemental à éradiquer la PPR d’ici 2030.

Cette campagne a pour particularité de proposer la vaccination gratuite contre la PPR, tandis que la vaccination contre la PPCB est accessible au coût de 100 francs par tête. Pour cette session de vaccination 2023-2024, des déparasitants sont également administrés gratuitement aux animaux présentant des états critiques, démontrant ainsi la volonté de garantir la santé animale à tous les niveaux.

L’implication active des Fédérations Provinciales des Éleveurs revêt une importance cruciale, les encourageant à diffuser le message sur l’importance vitale de la vaccination auprès de leurs pairs. Cette mobilisation collective vise à éviter une catastrophe potentielle et à préserver la stabilité du secteur de l’élevage.

En amont du lancement de la campagne, une série de formations a été organisée pour les agents vaccinateurs. Ces sessions ont pour objectif de les familiariser avec les techniques de vaccination et de marquage dans les zones couvertes et non couvertes du PRAPS-2 Tchad. Au total, 828 agents de terrain vaccinateurs ont bénéficié de cette formation, mettant ainsi à jour leurs connaissances sur les techniques de vaccination, notamment l’utilisation de la pince à encocher de poche. Cette préparation méticuleuse garantit l’efficacité et le succès de la campagne, renforçant la santé globale du cheptel national.

Le Projet de Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel, PRAPS-2 Tchad prend des mesures significatives pour renforcer et pérenniser le système d’information sur les marchés du bétail (SIM Bétail). Un atelier, débuté ce matin, a vu la participation active des parties prenantes, mettant en lumière et validant un plan d’action stratégique.

Les Systèmes d’Informations sur les Marchés (SIM), tels que le SIM Agricole (SIMA) et le SIM Bétail (SIMB), initiés par le CILSS dans les années 80, jouent un rôle essentiel dans le dispositif de sécurité alimentaire aux niveaux national, régional, et international. Le SIM Bétail, en particulier, génère des informations cruciales servant d’outils décisionnels dans le secteur de l’élevage, tout en agissant comme des indicateurs clés pour les acteurs de la filière commerciale du bétail.

Face à la diversification croissante des besoins des acteurs, le SIM Bétail s’engage dans une quête constante d’innovation pour répondre aux sollicitations variées des utilisateurs. Le PRAPS-2 Tchad, dans son effort de redynamisation et de pérennisation du SIMB, apporte des appuis conséquents, complémentaires à ceux du PRAPS-1 Tchad.

Le SIM de deuxième génération (SIM2G), développé par le CILSS dans le cadre de la phase 1 du PRAPS, a introduit des innovations technologiques majeures. Pour maintenir cette dynamique, une synergie d’actions est nécessaire pour relever le défi de satisfaire l’ensemble des acteurs des marchés agropastoraux, notamment dans la prise de décision commerciale.

Yacoub Ibrahim Djouma, coordinateur national du PRAPS-2 Tchad, souligne l’importance d’adapter les recommandations de l’étude sur la stratégie régionale de pérennisation des SIM agropastoraux au contexte spécifique du Tchad. Ceci vise à opérationnaliser le SIM Bétail et à répondre efficacement aux besoins locaux.

Le ministre de l’Élevage et des Productions Animales, Pr Abderahim Awat Atteib, annonce que les deux jours d’atelier permettront la consolidation et la validation du plan d’actions, avec un échange d’expériences entre les participants. Des discussions sur le soutien et l’accompagnement du SIM Bétail seront également au programme, visant à assurer sa redynamisation et sa pérennisation. Les partenaires techniques et financiers sont appelés à compléter les efforts du PRAPS-2 Tchad pour la réalisation effective des activités prévues dans ce plan d’action, conclut-il.

COMMUNIQUE FINAL

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage de la République du Niger Monsieur MAHAMAN ELHADJ OUSMANE et le Ministre de l’Elevage et des productions animales de la République du Tchad, Professeur ABDERAHIM AWAT ATTEIB ont pris part à Liwa en République du Tchad, du 26 au 27 novembre 2023, au lancement officiel conjoint de la Campagne de vaccination contre la Peste des Petits Ruminants (PPR) et la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB) édition 2023 -2024 en présence des Gouverneurs du Lac et de Diffa.

En marge de ce lancement conjoint, une rencontre a eu lieu entre les deux parties dont l’objectif est d’impulser une approche intégrée de partage d’expériences en matière des bonnes pratiques sur les questions liées à la santé animale, à la mobilité des éleveurs et leur cheptel et à la commercialisation du bétail.

Les deux Ministres ont salué la tenue effective de ce lancement conjoint qui consacre une synergie d’action en matière de vaccination du cheptel contre les principales épizooties afin de contribuer à l’amélioration de la santé animale dans les zones frontalières des deux pays.

Au cours de la rencontre, les deux parties ont échangé sur les points suivants : 
De la sécurisation sanitaire du cheptel 

• Les Ministres ont convenu de la nécessité de mener une lutte harmonisée sur la surveillance et le contrôle des maladies animales dominantes dans les zones frontalières des deux pays.
• Les deux Ministres s’engagent à mobiliser davantage des moyens pour la mise en œuvre effective des Plans Nationaux Stratégiques d’éradication de la PPR et de contrôle de la PPCB à l’horizon 2030.
• Les deux parties se sont résolument engagées à mener des campagnes conjointes de lutte contre les maladies animales prioritaires transfrontalières.
• Les deux parties réaffirment leur intérêt à collaborer dans le domaine de la recherche scientifique et de la production des vaccins à travers un jumelage entre le Laboratoire Central de l’Elevage (LABOCEL) et l’Institut de Recherche en Elevage pour le Développement (IRED).

De la mobilité des animaux 

• Les deux parties s’engagent à prendre toutes les dispositions nécessaires pour le respect strict des textes qui régissent la mobilité du cheptel dans les deux pays avec l’implication active de la société civile pastorale.
•  Les deux parties se sont engagées à accélérer le processus de signature de l’Accord Bilatéral Diffa-Bol qui se justifie par le fait que, aussi bien au Niger, qu’au Tchad, la transhumance transfrontalière est reconnue comme étant un mode de vie et de production qui doit être préservé. En effet, cet accord vise la facilitation de la mobilité des éleveurs et de leur cheptel et surtout d’éviter des conflits en lien avec la transhumance transfrontalière.
• A cet effet, les deux parties demandent à la Coordination Régionale du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS II) de prendre toutes les dispositions en vue d’aboutir ledit accord.

Sous les auspices solennels du ministre de l’élevage et des productions animales, PR Abderrahim Awat Atteib, le Tchad et le Niger ont conjointement lancé  la campagne de vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine et la peste des petits ruminants (PPR) pour l’édition 2023-2024. La cérémonie, qui s’est déroulée à Liwa ce jour 27 Novembre 2023 dans la province du lac, en présence éminente de son homologue nigérien, le Dr. Mahamane Elhadj Ousmane.

Cette initiative de vaccination de masse marque la concrétisation de la recommandation de Ndjamena visant à adopter une approche transfrontalière pour le contrôle et l’éradication des maladies animales. Le Professeur Atteib a souligné que la vaccination généralisée des petits ruminants est la solution appropriée, soulignant que l’État tchadien a assumé intégralement les coûts de la vaccination contre la PPR, la rendant ainsi gratuite pour les éleveurs.

Pour garantir une identification efficace lors des futures campagnes, la vaccination des petits ruminants est matérialisée par un marquage à l’oreille. Le ministre a lancé un appel fervent aux éleveurs et agro-éleveurs pour qu’ils participent activement en vaccinant et marquant l’ensemble de leurs petits ruminants, contribuant ainsi collectivement à l’éradication d’une maladie qui a des répercussions significatives sur l’économie locale.

Pour la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), qualifiée comme l’une des maladies animales transfrontalières les plus redoutables, ne peut être contrôlée que par une vaccination régulière et systématique des bovins. Toutefois, les propriétaires d’animaux devront participer financièrement en contribuant à hauteur de 100 FCFA par tête de bovin vacciné a dit le ministre.

Dans son discours, le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage du Niger, le Colonel Mahamane Elhadji Ousmane, a souligné que la collaboration entre le Niger et le Tchad dans le domaine de l’élevage n’a pas encore atteint son plein potentiel. Le Ministre a mis en lumière la nécessité d’une coopération renforcée entre les deux nations afin de réaliser pleinement les objectifs communs de développement. Il a exprimé son engagement à intensifier les efforts bilatéraux, soulignant l’importance cruciale de maximiser les bénéfices mutuels issus de cette collaboration dans le secteur de l’élevage. Le Colonel Mahamane Elhadji Ousmane a insisté sur le fait que la synergie entre le Niger et le Tchad représente une opportunité stratégique pour stimuler la croissance économique et promouvoir le développement durable dans la région.

Le coordonnateur national du PRAPS-2 Tchad, Yacoub Ibrahim Djouma, a révélé que l’investissement pour la campagne de vaccination 2023-2024 comprend des chaînes de froid, des matériels et intrants vétérinaires, des antiparasitaires, des moyens logistiques, ainsi que 16 millions de doses de vaccins contre la PPR et 6 320 000 doses contre la PPCB. Cette vaste opération couvrira l’ensemble des 23 provinces du Tchad, démontrant l’engagement des deux nations à éradiquer ces maladies dévastatrices et à promouvoir la santé animale à l’échelle transfrontalière.

Dans le cadre du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel PRAPS – 2 Tchad, un atelier stratégique a été organisé à l’attention des équipes des cinq ONG sélectionnées pour utiliser l’outil RuralInvest, développé par la FAO. Cet outil spécialisé se positionne comme un guide essentiel pour l’analyse approfondie des investissements dans le secteur agricole et rural.

Le coordonnateur national du PRAPS – 2, lors de son intervention, a souligné l’importance cruciale des participants, représentant les premiers bénéficiaires de cette formation. Il a salué leur expertise, distinguée que leur contribution efficace serait déterminante pour le succès des initiatives dans leurs régions respectives.

Alain Constant, coordinateur du projet de la résilience des systèmes alimentaires de la FAO, a mis en lumière le rôle fondamental de l’outil RuralInvest dans le développement des systèmes agricoles et pastoraux. Il a souligné son impact positif sur la de projets innovants favorisant ces filières.

La secrétaire d’État à l’élevage, Fatime Kodbe, a souligné, lors de son discours de lancement, l’importance du suivi méticuleux du développement des chaînes de valeur, notamment grâce au financement des sous-projets. Elle a exprimé sa gratitude envers la FAO pour mettre gracieusement à disposition cet outil précieux, soutenant ainsi les promoteurs des filières pastorales au Tchad.

En anticipant les résultats concrets, l’évolution de la chaîne de valeur se manifestera à travers le financement de 80 sous-projets. Ces financements, dédiés à la concrétisation de projets innovants, impacteront positivement un nombre significatif de personnes, bénéficiant à au moins 2400 individus, dont environ 30% de femmes. Une étape majeure vers le renforcement des initiatives de développement rural au Tchad.

Dans le cadre de l’amélioration de l’accès des pasteurs et agro-pasteurs au registre social unifié et d’état civil, le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel  (PRAPS 2) au Tchad, en partenariat avec l’Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANATS), a lancé une campagne d’enrôlement ce 12 Novembre 2023 dans le campement Choukhara, situé à 50 km du département d’Albiya dans la province de Wadi Fira.

Cette initiative vise à garantir aux pasteurs et agro-pasteurs l’accès à leurs droits fondamentaux, notamment l’accès aux actes d’état civil, l’enrôlement dans le registre social unifié, et l’accès aux services sociaux de base pour les ménages de cette communauté.

Le village s’est mobilisé aujourd’hui, animé par la volonté de se faire enrôler suite à une tournée d’information effectuée par l’équipe du projet dans les villages environnants. Une motivation palpable, alimentée par la perspective d’acquérir des actes d’état civil tels que les actes de naissance et les cartes d’identité nationale.

Dans le campement, Hadjo Hamid Abdoulaye a donné naissance le 08 Novembre 2023. Cette journée a été l’occasion pour elle et sa fille d’obtenir les actes de naissance nécessaires. Passant devant les différentes commissions, elle a finalement obtenu les documents après quelques minutes d’enrôlement.

De retour chez elle, Hadjo exprime sa joie, déclarant : « C’est une grande chance pour moi et ma fille Hasibé Anour Issakha d’avoir ces actes. Ces documents faciliteront l’ensemble de nos droits et devoirs, notamment dans les centres de santé où ils permettent une prise en charge rapide. Ils sont également utiles lors de déplacements vers le centre urbain, où les agents de sécurité exigent souvent ces actes d’identité. »

Ismael Ali, habitant du village Al Hafire Soukhara, est également venu pour obtenir des actes, n’ayant aucun document d’état civil depuis sa naissance. En tant qu’éleveur, il souligne l’importance de se procurer un acte de naissance et une carte d’identité nationale gratuitement, grâce au projet. Il exprime sa gratitude envers le PRAPS – 2 Tchad.

Le PRAPS – 2 Tchad a pour objectif de remettre des actes d’état civil à près de 3000 pasteurs et agro-pasteurs de la province de Wadi Fira, s’inscrivant ainsi dans une démarche cruciale pour garantir l’accès aux droits fondamentaux de cette communauté.

Au total 10 véhicules sont remis ce jour 29 Mars 2018, aux responsables des composantes et les antennes en provinces. Cet appui logistique permettra de créer un minium de condition de travail pour les services de terrain qui sont en contact avec les bénéficiaires du projet dans la zone de son intervention. Aussi pour répondre à ce besoin sur le terrain que ces 10 véhicules 4 X4 sont acquis avec une enveloppe de 230 710 000 F CFA. C’est un don de la Banque Mondiale à travers le PRAPS pour soutenir et renforcer les capacités des acteurs directement responsables des activités du projet sur le terrain.

Au niveau du Tchad, le PRAPS TD est l’un des projets de grande envergure sur lequel se repose une attente forte des éleveurs fondés sur leurs besoins. En matière de Santé Animale trois campagnes de vaccination contre la PPCB ou la PPR ont été organisées sur l’étendue du territoire avec plus de 15 millions de doses.

En ce qui concerne l’aménagement, toutes les infrastructures à réaliser ont fait l’objet d’un travail d’ingénierie sociale notamment les accords sociaux et accords partie. Ce qui permettra de concrétiser la matérialisation des 50 puits pastoraux, des 40 marres, des 5 stations, 12 marchés à bétails, 100 parcs de vaccination, 5 postes de sorties, 24 postes et secteurs vétérinaires dont le processus est déjà enclenché.

Obstacles à surmonter : santé animale, eau et commercialisation

Au Tchad, le secteur de l’élevage, l’un des piliers de l’économie nationale, peine à prendre son envol en raison de multiples défis. Malgré sa pratique traditionnelle, l’élevage peine à véritablement s’imposer. Parmi les obstacles majeurs figurent la prise en charge sanitaire, l’accès à l’eau et la commercialisation. Les éleveurs ne disposent pas d’infrastructures adaptées pour la vaccination de leur bétail, entre autres problèmes.

Dans le but de remédier à ces lacunes, la première phase du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) au Tchad a entrepris des efforts pour améliorer la santé animale en construisant et rénovant des parcs et des couloirs de vaccination au sein des unités vétérinaires. Des pharmacies vétérinaires ainsi que des infrastructures hydrauliques et commerciales ont également été érigées.

Processus en cours : mise en Place des Infrastructures de la Phase 2

Dans la continuité de cette initiative, la phase 2 du projet, débutée en 2022, vise à poursuivre la construction de ces infrastructures dans le but d’améliorer la vie des éleveurs et agropasteurs. Actuellement, le processus de mise en place des infrastructures de la phase 2 du PRAPS au Tchad se trouve dans sa troisième étape.

La première étape a consisté en l’organisation d’ateliers provinciaux de pré-identification. Par la suite, des missions d’évaluation environnementale et sociale ont été menées sur différents sites préalablement identifiés. Enfin, la signature des accords entre les différentes parties a permis de concrétiser la réalisation des infrastructures.

Engagement des parties : signature des accords pour la réalisation des infrastructures.

Dans les provinces, sur les sites préalablement choisis pour l’implantation des infrastructures, les autorités administratives, traditionnelles, les leaders d’opinion et les bénéficiaires se montrent satisfaits des réalisations de la première phase. Ils expriment leur désir de voir les infrastructures promises se concrétiser.

M. Adoum Mahamat, éleveur à Bagassoula dans la province du Lac, frontalière avec le Nigeria, témoigne que ces parcs soulagent véritablement les éleveurs de leurs souffrances séculaires. Auparavant, durant les campagnes de vaccination, ils étaient contraints d’utiliser des branches d’arbres pour improviser des enclos temporaires.

M. Mahamat Nour Moussa, président du comité de gestion dans le département de Bagassoula, exprime le souhait de voir un marché à bétail moderne, à l’image de ce qui a été réalisé sur le site de Bol lors de la phase 1 du projet. Il souhaite également disposer d’eau potable sur le marché, pour nourrir à la fois les éleveurs et les animaux, car le manque d’eau est problématique lors des foires hebdomadaires au marché actuel.

Lors des négociations en vue de la signature des accords, menées sur le site choisi pour la construction du marché à bétail de Mboor, dans le département de Rig Rig au nord du Kanem, l’enthousiasme des bénéficiaires se lit sur leurs visages lors de la signature des accords sociaux. La sécurité du bétail reste un enjeu crucial pour Adoum Kalé, commerçant sur le marché actuel de la localité.

Sur le site prévu pour la construction d’un parc de vaccination à Amchoka, dans le département de Dababa, province de Hadjar Lamis, le chef de canton de Tania 2, monsieur Souleyman Chaltout, a exprimé sa gratitude envers le projet pour son engagement en faveur de la santé du bétail.

De nouvelles perspectives : le quai d’embarquement à Karmé

À Karmé, dans le département de Harazal Biar, où le PRAPS Tchad a établi un marché à bétail lors de la première phase, la deuxième phase prévoit la construction d’un quai d’embarquement. Lors de la cérémonie de validation des accords par le comité de gestion du marché à bétail de Karmé, les membres ont exprimé leur reconnaissance envers les autorités et la Banque mondiale pour le financement de cette nouvelle infrastructure, qui soulagera les souffrances des commerçants et des transporteurs de bétail vers le Cameroun et le Nigeria.

Dans l’optique d’optimiser le déroulement des activités, les experts de l’Unité Régionale de Coordination du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel, phase 2 PRAPS-2 (CILSS) sont au Tchad. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du soutien technique apporté à leurs homologues spécialisés en environnement et en questions sociales, ainsi qu’à la responsable du volet Genre et violence basée sur le genre du PRAPS-2 Tchad.

L’objectif de cette mission réside dans le renforcement de l’appui à l’Unité de Coordination nationale du Projet pour la réalisation de screenings environnementaux et sociaux, de sélections sociales, d’ingénierie sociale, et la mise en place de comités de gestion des plaintes intégrant celles relatives aux Violences Basées sur le Genre dans la mise en œuvre du projet.

Ce jour, à Michémiré, dans la province du Bahr Elgazel, la délégation a procédé à la visite du site consensuel sélectionné pour la construction du marché à bétail, ainsi qu’un autre site pour la construction d’un étal de boucherie. Une séance de travail a été organisée avec les membres du comité de gestion des Plaintes, mis en place par l’équipe du PRAPS-2 Tchad.