Des avancées concrètes pour les éleveurs : le PRAPS-2 Tchad inspecte ses ouvrages

Une délégation conjointe, composée d’Élisée Ouédraogo, chargé du projet, et de Yacoub Ibrahim Djouma, coordonnateur national du PRAPS-2 Tchad, et quelques experts a effectué une mission de terrain dans les provinces du Chari Baguirmi et du Hadjar Lamis. Cette descente vise à renforcer les actions de supervision, à apprécier l’état d’avancement des chantiers, à identifier les insuffisances éventuelles et à orienter les entreprises vers les mesures correctives appropriées.

Inscrite dans le cadre de la 9ᵉ mission d’appui à la mise en œuvre du PRAPS-2 Tchad, cette tournée technique contribuera également à la préparation des réceptions provisoires des ouvrages, ainsi qu’à la mobilisation des acteurs clés : services déconcentrés, entreprises, opérateurs et organisations professionnelles.

La première étape a conduit la délégation à Dourbali, dans le Chari Baguirmi, où le PRAPS-2 Tchad a réalisé un quai d’embarquement et de débarquement d’animaux à proximité du marché à bétail. Abakar Djabir, président du comité de gestion du marché et du quai, se félicite de cette infrastructure : « Avec le bitumage de la route, le convoyage des animaux se fait désormais par camion. En quelques heures, les bêtes atteignent la frontière camerounaise à Bongor ou encore N’Djamena. La construction de ce quai est très bénéfique pour nous, commerçants, acheteurs et vendeurs. Je remercie le PRAPS-2 Tchad et la Banque mondiale pour cette réalisation », a-t-il déclaré.

La délégation s’est ensuite rendue sur le chantier du poste vétérinaire de Dourbali, où les travaux progressent. L’entreprise adjudicataire a assuré pouvoir respecter les délais contractuels.

Poursuivant leur mission, les membres de l’équipe ont mis le cap sur la province du Hadjar Lamis. Premier arrêt : la station pastorale de Misseri, érigée sur l’axe de convoyage des animaux destinés à l’exportation vers le Cameroun, le Nigeria et la capitale. Les travaux étant achevés, la station est déjà opérationnelle. Elle comprend un château d’eau de 20 m³ et trois abreuvoirs de 1 500 litres chacun, offrant une capacité d’abreuvement de 1 000 têtes par jour.

Khadidja, vice-présidente, et Harmata, présidente du comité de gestion, expriment leur satisfaction : « La station a transformé notre quotidien. Nous venons désormais nous approvisionner en eau aux bornes-fontaines dédiées aux ménages. Auparavant, nous dépendions des puits ; aujourd’hui, l’eau est à quelques mètres de nos habitations. »

Le comité a désigné Mahamat comme gestionnaire. Celui-ci précise que les commerçants acquittent un montant de 10 francs CFA par tête abreuvée, tandis que les habitants du village paient 5 francs. « Ces tarifs sont provisoires ; ils seront révisés en saison sèche, lorsque les mares s’assèchent », indique-t-il.

En clôture de la mission, la délégation a rencontré l’entreprise chargée de la construction du marché à bétail de Massaguet ainsi que le comité de gestion. Le chargé du projet a rappelé que la finalité de l’ouvrage est d’améliorer les conditions de vie de toutes les parties prenantes, exhortant les gestionnaires à assurer une administration rigoureuse du marché une fois celui-ci livré.

S’adressant à l’entreprise, Élisée Ouédraogo a insisté sur la nécessité de communiquer en temps réel l’évolution du chantier, appelant à une attitude proactive.

La visite de l’actuel marché à bétail a marqué la fin de cette mission de supervision des ouvrages du PRAPS-2 Tchad.

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