La plateforme pastorale du Tchad tient sa quatrième assemblée générale

 

Depuis ce matin, la Plateforme pastorale du Tchad a ouvert les travaux de sa quatrième assemblée générale, réunissant l’ensemble de ses membres. Ce cadre de concertation rassemble les acteurs engagés dans le développement du pastoralisme et se consacre aux politiques de développement du monde rural aux niveaux national, régional et international. La plateforme se donne pour missions de dynamiser et de renforcer les capacités des différents intervenants, de faciliter les échanges ainsi que les réflexions prospectives indispensables à la coordination, au dialogue sur les politiques publiques et à la mise en œuvre d’actions en faveur des systèmes pastoraux.

Au cours de ces assises, un plan d’action sera soumis à l’examen des participants. Le secrétaire exécutif, Pahame Sougnabé, a d’ores et déjà exhorté les membres à l’analyser avec rigueur et à formuler toutes les suggestions et contributions nécessaires à son amélioration.

L’organisation de cette assemblée générale a été rendue possible grâce à l’appui du PRAPS-2 Tchad, financé par la Banque mondiale. À cette occasion, le coordonnateur national du projet, Yacoub Ibrahim Djouma, a rappelé l’importance stratégique de la plateforme, soulignant que son rôle justifiait pleinement le soutien apporté à la tenue de cette rencontre.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Élevage et de la Production animale, Abderahim Awat Atteib, a rappelé que le pastoralisme est aujourd’hui confronté à de profondes difficultés, non seulement climatiques, mais également socio-économiques. Selon lui, les populations pastorales demeurent souvent les premières victimes de situations dont elles ne sont pas responsables. L’agriculture et l’élevage, considérés comme des richesses durables pour le pays, sont gravement affectés par les effets du changement climatique.

Poursuivant son intervention, le ministre a souligné que le système agropastoral souffre d’une pluviométrie insuffisante et irrégulière. La raréfaction des ressources naturelles, la réduction des espaces disponibles liée à la croissance démographique et à l’expansion du cheptel, ainsi que la modification des couloirs de transhumance fragilisent davantage le secteur. Il a également déploré l’intensification des conflits intercommunautaires, souvent meurtriers, qui rythment désormais le quotidien de nombreuses régions.

Aux participants, le ministre a enfin adressé un appel à l’engagement et à la responsabilité, les invitant à adopter une démarche constructive susceptible de nourrir un débat fécond et de déboucher sur des propositions solides pour la valorisation économique et sociale du pastoralisme et de la transhumance, en complémentarité avec les autres activités agricoles.

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