Le PRAPS-2 Tchad renforce la santé animale et l’accès à l’eau dans les zones pastorales

Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel, phase 2 (PRAPS-2 Tchad), poursuit son déploiement stratégique dans les régions pastorales du pays, avec des avancées notables en matière de santé animale, d’hydraulique pastorale et de développement des infrastructures commerciales liées à l’élevage.

Dans le domaine de la santé animale, 61 parcs et couloirs de vaccination sur les 90 prévus ont déjà été construits et réceptionnés. Ces installations permettent la vaccination des petits et gros ruminants dans de meilleures conditions sanitaires.

À Dahabaya, village bénéficiaire, Zakaria Ali exprime sa reconnaissance : « Ce parc a changé notre manière de travailler. Les campagnes sont désormais plus sûres et plus efficaces. » Même constat à Ngoura, où le chef de village souligne que l’installation couvre un rayon de 30 kilomètres, profitant à de nombreuses localités environnantes. La présence d’une mare en fait un lieu stratégique, où les éleveurs peuvent abreuver et faire vacciner leur bétail. Un comité local composé de représentants des villages concernés assure l’entretien régulier du site.

Yaya, éleveur à Karmé, se souvient : « Avant, nous utilisions des branches pour construire des enclos précaires. Aujourd’hui, ces parcs en matériaux durables rendent les campagnes plus sûres pour nos animaux comme pour nous. »

Par ailleurs, le projet a déjà livré 7 postes vétérinaires sur 23 prévus et 6 pharmacies vétérinaires sur 10. Ces structures renforcent l’offre de soins vétérinaires de proximité et améliorent la couverture sanitaire du cheptel.

Le manque d’accès à l’eau constitue l’un des défis majeurs pour les éleveurs, souvent à l’origine de conflits récurrents entre communautés pastorales et agricoles. Conscient de cette réalité, le PRAPS-2 Tchad a investi dans la construction de deux mares pastorales – toutes deux opérationnelles – ainsi que dans la réhabilitation ou la réalisation de 50 puits pastoraux, dont 11 sont d’ores et déjà réceptionnés.

L’approche du projet se veut flexible, adaptée aux réalités locales et soucieuse d’innovation. Deux stations pastorales, construites dans la province du Borkou, ont été finalisées et remises aux bénéficiaires. Pour les éleveurs nomades et transhumants, ces infrastructures représentent une amélioration substantielle de leurs conditions de vie et de travail. « Avant, nous construisions des points d’eau avec des moyens rudimentaires. Aujourd’hui, nous avons des installations durables qui facilitent notre quotidien », témoigne un éleveur local.

Le PRAPS-2 Tchad n’a pas non plus négligé la dimension commerciale du pastoralisme. Le projet a amorcé la construction de postes frontaliers dédiés à l’exportation du bétail sur pied. À ce jour, un poste de sortie situé à Guischney, dans la région du Kanem, a été réceptionné. Il facilite les échanges vers le Nigeria et le Cameroun.

Doté d’infrastructures modernes alimentées en énergie solaire et hydraulique, ce poste comprend des bureaux administratifs pour les services vétérinaires et douaniers, garantissant la traçabilité du bétail exporté, au bénéfice de l’économie tchadienne et de l’ensemble des acteurs de la filière.

En parallèle, quatre mini-stations ont été construites sur les quatorze prévues le long des axes de convoyage du bétail, renforçant ainsi la chaîne logistique de l’exportation.

Avec ces multiples réalisations, le PRAPS-2 Tchad s’impose comme un moteur essentiel de la modernisation du pastoralisme au Tchad. Par une approche intégrée et participative, il jette les bases d’un développement rural inclusif, résilient et économiquement viable.