Le ministre de l’Élevage et de la Production animale, Pr Abderahim Awat Atteib, a présidé à N’Djaména l’ouverture de l’atelier national de finalisation et de validation technique des plans stratégiques révisés pour le contrôle et l’éradication de la Peste des Petits Ruminants (PPR) et de la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB).
Prévu du 14 au 16 octobre, cet atelier rassemble les délégués provinciaux de l’Élevage ainsi que les principaux acteurs du secteur pastoral, dans le but d’harmoniser les stratégies nationales de lutte contre ces deux maladies animales transfrontalières, qui menacent la santé du cheptel et fragilisent les moyens de subsistance des éleveurs tchadiens.

Dans son mot introductif, la Directrice générale des services vétérinaires, Dre Singambaye Ghislaine Mbeurnodji, a souligné la place centrale de l’élevage dans l’économie nationale. Selon elle, ce secteur « assure la sécurité alimentaire, génère des emplois et contribue à la réduction de la pauvreté ». Elle a néanmoins alerté sur les ravages de la PPR, une maladie virale hautement contagieuse touchant ovins et caprins, qui freine considérablement le développement du secteur.

Le Coordonnateur national du PRAPS-2 Tchad, Yakhoub Ibrahim Djouma, a pour sa part salué la tenue de ces assises, les qualifiant de « cadre de réflexion et de concertation essentiel » pour construire une réponse coordonnée et durable face aux défis sanitaires auxquels fait face l’élevage tchadien.

le ministre Abderahim Awat Atteib dans son mot d’ouverture officielle des travaux, a rappelé l’importance stratégique du cheptel national, estimé à plus de 156 millions de têtes, dont près de 98 millions de petits ruminants. « Le Tchad est un pays d’élevage par excellence. Cette richesse animale constitue un pilier de notre économie et de notre identité nationale. Toutefois, elle demeure vulnérable face à de nombreuses contraintes, notamment sanitaires », a-t-il déclaré.

Le ministre a insisté sur l’impact économique majeur de la PPR, qualifiée de menace prioritaire pour la production animale, et a réaffirmé l’engagement du Tchad à éradiquer la maladie d’ici 2030, conformément aux objectifs fixés au niveau international.

Selon lui, cet atelier représente une étape décisive vers la consolidation d’une stratégie nationale cohérente et concertée de lutte contre les maladies animales, en mobilisant à la fois l’expertise nationale et les partenaires techniques autour d’une feuille de route commune.
L’organisation de cette rencontre est rendue possible grâce au Projet régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2 Tchad), financé par la Banque mondiale.