Le PRAPS-2 Tchad renforce la santé animale et l’accès à l’eau dans les zones pastorales

Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel, phase 2 (PRAPS-2 Tchad), poursuit son déploiement stratégique dans les régions pastorales du pays, avec des avancées notables en matière de santé animale, d’hydraulique pastorale et de développement des infrastructures commerciales liées à l’élevage.

Dans le domaine de la santé animale, 61 parcs et couloirs de vaccination sur les 90 prévus ont déjà été construits et réceptionnés. Ces installations permettent la vaccination des petits et gros ruminants dans de meilleures conditions sanitaires.

À Dahabaya, village bénéficiaire, Zakaria Ali exprime sa reconnaissance : « Ce parc a changé notre manière de travailler. Les campagnes sont désormais plus sûres et plus efficaces. » Même constat à Ngoura, où le chef de village souligne que l’installation couvre un rayon de 30 kilomètres, profitant à de nombreuses localités environnantes. La présence d’une mare en fait un lieu stratégique, où les éleveurs peuvent abreuver et faire vacciner leur bétail. Un comité local composé de représentants des villages concernés assure l’entretien régulier du site.

Yaya, éleveur à Karmé, se souvient : « Avant, nous utilisions des branches pour construire des enclos précaires. Aujourd’hui, ces parcs en matériaux durables rendent les campagnes plus sûres pour nos animaux comme pour nous. »

Par ailleurs, le projet a déjà livré 7 postes vétérinaires sur 23 prévus et 6 pharmacies vétérinaires sur 10. Ces structures renforcent l’offre de soins vétérinaires de proximité et améliorent la couverture sanitaire du cheptel.

Le manque d’accès à l’eau constitue l’un des défis majeurs pour les éleveurs, souvent à l’origine de conflits récurrents entre communautés pastorales et agricoles. Conscient de cette réalité, le PRAPS-2 Tchad a investi dans la construction de deux mares pastorales – toutes deux opérationnelles – ainsi que dans la réhabilitation ou la réalisation de 50 puits pastoraux, dont 11 sont d’ores et déjà réceptionnés.

L’approche du projet se veut flexible, adaptée aux réalités locales et soucieuse d’innovation. Deux stations pastorales, construites dans la province du Borkou, ont été finalisées et remises aux bénéficiaires. Pour les éleveurs nomades et transhumants, ces infrastructures représentent une amélioration substantielle de leurs conditions de vie et de travail. « Avant, nous construisions des points d’eau avec des moyens rudimentaires. Aujourd’hui, nous avons des installations durables qui facilitent notre quotidien », témoigne un éleveur local.

Le PRAPS-2 Tchad n’a pas non plus négligé la dimension commerciale du pastoralisme. Le projet a amorcé la construction de postes frontaliers dédiés à l’exportation du bétail sur pied. À ce jour, un poste de sortie situé à Guischney, dans la région du Kanem, a été réceptionné. Il facilite les échanges vers le Nigeria et le Cameroun.

Doté d’infrastructures modernes alimentées en énergie solaire et hydraulique, ce poste comprend des bureaux administratifs pour les services vétérinaires et douaniers, garantissant la traçabilité du bétail exporté, au bénéfice de l’économie tchadienne et de l’ensemble des acteurs de la filière.

En parallèle, quatre mini-stations ont été construites sur les quatorze prévues le long des axes de convoyage du bétail, renforçant ainsi la chaîne logistique de l’exportation.

Avec ces multiples réalisations, le PRAPS-2 Tchad s’impose comme un moteur essentiel de la modernisation du pastoralisme au Tchad. Par une approche intégrée et participative, il jette les bases d’un développement rural inclusif, résilient et économiquement viable.




Lancement de l’atelier stratégique sur le développement de l’alimentation animale

Ouverture ce jour 09 Avril 2025 d’un atelier de renforcement de la vision stratégique du Task Force national sur l’alimentation animale au Tchad. Organisé selon la méthode ImpresS — un outil de réflexion stratégique collective développé par le CIRAD — cet atelier réunit les principaux acteurs de la filière fourragère. Parmi eux figurent des organisations de producteurs, des instituts de recherche, la Plateforme Pastorale du Tchad, ainsi que la Direction de l’Alimentation Animale, de la Prévention et de la Gestion des Crises Pastorales du Ministère de l’Élevage et de la Production Animale.

Cette rencontre, d’une durée de trois jours, vise à élaborer une vision commune en faveur de la promotion des cultures fourragères et de la production d’aliments pour le bétail. Elle ambitionne de poser les fondements d’une feuille de route détaillée, identifiant les axes d’intervention prioritaires et les partenariats stratégiques à établir pour favoriser la mise à l’échelle des initiatives existantes.

Prenant la parole à l’ouverture des travaux, M. Youssouf Ali Djorkodei, Directeur général du développement pastoral, a exprimé sa conviction quant à l’issue fructueuse des échanges. Il a notamment souligné qu’une force organisationnelle serait constituée à l’issue de l’atelier, servant de cadre pérenne de réflexion et de partage d’expériences pour le développement durable des cultures fourragères au Tchad.

De son côté, le Coordonnateur national du PRAPS-2 Tchad a formulé le souhait que ces réflexions débouchent sur des propositions pragmatiques et des actions concrètes, en mesure d’assurer le succès du passage à l’échelle des projets pilotes déjà mis en œuvre dans le domaine de l’alimentation animale.

Dans un contexte sahélien marqué par la forte dépendance des systèmes d’élevage au pâturage naturel, le Tchad fait face chaque année à un déficit préoccupant de production de biomasse dans les zones pastorales. Face à cet enjeu, le Ministère de l’Élevage et de la Production Animale, à travers le Programme régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2), s’est engagé à intégrer la production fourragère dans ses priorités. L’objectif est de renforcer la résilience des pasteurs et agro-pasteurs face aux effets du changement climatique.

Pour appuyer cette dynamique, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), basé à Montpellier, a mobilisé trois experts de l’équipe ImpresS pour animer les sessions de travail.

Il est à rappeler que la Task Force nationale pour le développement des cultures fourragères a été instituée le 30 avril 2024, dans le but de faciliter les échanges de bonnes pratiques et de capitaliser les expériences en matière d’alimentation animale.




Clôture de l’atelier de validation du rapport provisoire de la Revue à mi-Parcours PRAPS-2 Tchad

Les travaux de validation du rapport provisoire de la Revue à Mi-Parcours du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel – Phase 2,  Tchad (RMP-PRAPS-2TD), se sont tenus du 13 au 14 mars 2025 à N’Djamena. Cet atelier a réuni une trentaine de participants, dont des représentants du gouvernement tchadien, de la Banque mondiale, du CILSS, de la CEDEAO/CRSA et de l’OMSA,

Ces assises avaient pour objectif d’évaluer les résultats obtenus, de mesurer les avancées et de tirer les leçons nécessaires pour optimiser la mise en œuvre des activités du projet

Le Coordonnateur national du projet, M. Yacoub Ibrahim Djouma, a insisté sur la nécessité d’une mobilisation accrue afin de parvenir aux résultats escomptés, particulièrement en cette année 2025, considérée comme une étape décisive.

Le représentant de la Banque mondiale, M. Franck Berthe, a pour sa part salué cette revue à mi-parcours comme une opportunité précieuse d’ajustement stratégique, appelant à des mesures correctives pour garantir l’atteinte des objectifs de développement.

Dans son allocution d’ouverture, le Pr Abderahim Awat Atteib a reconnu les progrès tangibles accomplis, tout en soulignant les obstacles encore présents, notamment les retards de démarrage, les tensions de trésorerie et le faible rythme de décaissement. Il a exhorté les participants à des échanges rigoureux et constructifs afin de proposer des solutions adaptées pour relancer efficacement le projet.

Les discussions ont mis en lumière plusieurs résultats notables, notamment en matière de santé animale. La couverture vaccinale contre les maladies prioritaires, telles que la peste des petits ruminants (PPR) et la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), a connu une amélioration significative grâce au renforcement des capacités des services vétérinaires et à l’implication des autorités administratives locales. Toutefois, des insuffisances subsistent, notamment en ce qui concerne la PPCB, dont les objectifs initiaux de couverture vaccinale (85 %) devront être révisés à la baisse (45 %).

Sur le volet de la gestion durable des ressources naturelles, le PRAPS-2TD a permis de placer plus de 4 200 hectares de terres sous gestion durable, dépassant largement les objectifs fixés à l’horizon 2027. Des infrastructures hydrauliques telles que dix points d’eau et deux mares pastorales ont été aménagées pour faciliter la mobilité des éleveurs.

La valorisation de la chaîne de valeur du bétail est également en cours, avec la construction de douze marchés à bétail, dont la réception est prévue avant fin 2026. Un projet de marché moderne à N’Djamena est également proposé pour renforcer la compétitivité du secteur.

L’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes pasteurs reste au cœur du dispositif. À ce jour, 7 188 pasteurs et agro-pasteurs ont obtenu des actes d’état civil, facilitant leur accès aux services sociaux et économiques. Ce chiffre dépasse déjà les cibles initiales de 4 500 bénéficiaires pour 2027, et l’objectif est désormais porté à 7 000.

Le projet soutient également des actions de formation professionnelle et d’appui à des activités génératrices de revenus (AGR), tout en poursuivant les opérations d’enrôlement dans plusieurs provinces, en collaboration avec l’ANATS.

Malgré ces avancées, plusieurs contraintes entravent la mise en œuvre du projet : retards dans le recrutement des experts, lenteur des procédures de passation de marchés, et faiblesse de la contribution financière de l’État tchadien, fixée à 1,32 milliard FCFA, dont seulement 200 millions ont été mobilisés. La Ministre Déléguée aux Finances Mme Fatima Haram Acyl  présente à l’atelier s’est engagée à accélérer le décaissement du solde.

Les recommandations formulées lors de l’atelier portent sur l’accélération de la finalisation et de la réception des infrastructures en cours, la formalisation des conventions de transfert de propriété des marchés entre le MEPA-PRAPS-2TD et les collectivités locales, ainsi que sur le renforcement du suivi-évaluation des actions de terrain.




Le PRAPS-2 Tchad trace sa feuille de route 2025 : validation du PTBA et recommandations clés

Le jeudi 7 mars 2025, la quatrième session du Comité de Pilotage du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel – Phase II (PRAPS-2TD) s’est tenue à N’Djamena. Présidée par M. Ahmat Abderahim Abbo, Secrétaire Général du Ministère des Finances, cette rencontre stratégique visait à évaluer les réalisations de l’année 2024 et à valider le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) pour 2025. Le président a rappelé l’importance du PRAPS-2TD dans la politique nationale de développement de l’élevage et a encouragé une gestion rigoureuse des ressources.

L’équipe de coordination a présenté un bilan détaillé des activités de 2024, mettant en lumière les progrès réalisés malgré des retards, notamment dans les infrastructures, causés par des lenteurs dans les procédures de contractualisation. Le taux d’exécution physique a été jugé satisfaisant, contrairement au taux d’exécution financière, en deçà des attentes.

Les discussions ont porté sur les priorités du PTBA 2025, les stratégies d’exécution, les risques identifiés et les mesures d’atténuation. Des préoccupations ont été soulevées concernant la dotation en équipements, la réhabilitation des infrastructures administratives, le financement des missions de supervision, et l’insuffisance des budgets pour le matériel informatique. Le besoin d’intégrer des formations diplômantes en Master et Doctorat au sein du MEPA a également été souligné.

Au terme de la session, le Comité a validé le PTBA 2025, sous réserve d’intégrer les recommandations émises. Le président a insisté sur la nécessité d’accélérer l’exécution des activités afin de garantir l’atteinte des objectifs du PRAPS-2TD avant 2027.




Remise officielle de subventions des sous-projets innovents aux 13 promoteurs du Ouaddaï

Dans le cadre du financement des sous-projets innovants, le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2 Tchad) a procédé à la remise officielle de chèques à treize promoteurs de la province du Ouaddaï. Cette initiative couronne un long processus de sélection, amorcé par des campagnes d’information sur les critères et conditions d’éligibilité, suivies de l’établissement d’un comité de présélection au niveau provincial, puis de l’approbation finale des dossiers par un comité national.

Ainsi, treize organisations, regroupant unions, fédérations et coopératives actives dans les chaînes de valeur du bétail (production et transformation de la viande, fabrication d’aliments pour bétail), ont été retenues. Le montant total alloué s’élève à 199 152 000 FCFA, financé à hauteur de 70 % par le PRAPS-2 Tchad (139 406 400 FCFA) et à 30 % par les promoteurs (59 745 600 FCFA).

Mme Andifane Ousmane Djoudé, présidente de l’Union Djouda d’Abéché, créée en 2010 et regroupant une cinquantaine de femmes, fait partie des bénéficiaires. Spécialisée dans la production de viande séchée, elle exprime sa gratitude envers le PRAPS-2 Tchad : « Cette subvention nous permettra d’acquérir du bétail, de l’engraisser et de le transformer en viande séchée, destinée à la vente à N’Djaména, en Libye, en République Centrafricaine ainsi que dans les zones minières du désert. Une partie de notre production est également commercialisée localement à Abéché. »

De son côté, Ouchar Abdoulaye Ibrahim, président du Groupement de maroquinerie d’Abéché, bénéficie également de ce financement. « Depuis 2012, nous avons rencontré de nombreuses difficultés, mais nous avons su progresser. Cette aide nous offrira l’opportunité de moderniser notre activité, en intégrant des technologies plus avancées. Autrefois, nous travaillions de manière artisanale, suivant les méthodes transmises par nos aïeuls. Aujourd’hui, avec l’évolution des techniques, nous allons produire des articles de maroquinerie de haute qualité. »

Le groupement Al Mirer, spécialisé dans la culture fourragère en périphérie d’Abéché, figure également parmi les bénéficiaires. Son président, Ishakh Doute Bane, met en avant les retombées positives de ce financement : « Ce soutien nous permettra d’accroître la superficie consacrée à la culture de la luzerne et de prendre en charge une partie des coûts liés à la main-d’œuvre. La luzerne, une fois coupée et attachée en bottes, est vendue à 500 FCFA l’unité et constitue une source essentielle d’alimentation pour le bétail, qu’il s’agisse de petits ou de gros ruminants. »

L’initiative du PRAPS-2 Tchad, soutenue par la Banque mondiale, constitue ainsi un levier important pour le développement des activités pastorales et artisanales dans la province du Ouaddaï, contribuant à la consolidation des chaînes de valeur et à l’amélioration des conditions de vie des acteurs du secteur.




2165 pasteurs et agropasteurs de Wadi Fira reçoivent des actes de naissance et des cartes d’identité

Ce 24 Janvier 2025, 2165 pasteurs et agropasteurs, parmi lesquels figurent un nombre significatif de femmes, ont reçu des actes de naissance pour leurs enfants et des cartes d’identité nationales. Ces documents leur ont été remis par le ministre de l’Élevage et des Productions animales, M. Abderahim Awat Atteib, lors d’une cérémonie officielle organisée dans la sous-préfecture de Kadjmar, dans la province de Wadi Fira.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel, phase 2 (PRAPS-2 Tchad), qui avait débuté en novembre 2023 avec l’enrôlement des pasteurs dans le campement de Choukhara. Parmi les personnes enrôlées figurait Mme Hadjo, qui avait donné naissance à une fille au moment de l’opération. Face au manque d’eau, les pasteurs de Choukhara ont dû migrer vers un nouveau campement situé à 50 km de leur ancien site. Fidèle à ses engagements, l’équipe de PRAPS-2 Tchad s’est rendue dans ce nouveau campement pour assurer la remise des documents d’état civil promis

Madame Hadjo, lors de la réception de sa carte.

Mme Hadjo le jour d’enrôlement

À l’arrivée du véhicule officiel, Mme Hadjo, installée dans son habitat traditionnel, a accueilli les visiteurs avec enthousiasme. « Je te reconnais, tu étais venu m’enrôler. Depuis, j’ai mis au monde ma fille », a-t-elle confié en désignant fièrement l’enfant qu’elle portait sur ses genoux. Elle a exprimé sa gratitude envers PRAPS-2 Tchad : « Je remercie ce projet pour avoir honoré ses engagements envers les pasteurs. Cela prouve leur détermination à œuvrer pour notre bien-être. »

Un document essentiel pour les pastoraux

Lors de la cérémonie de remise des documents, le ministre de l’Élevage et de la Productions animale a rappelé l’importance de l’acte d’état civil, le qualifiant de document administratif sécurisé et infalsifiable. « Il atteste de l’identité, de la filiation, de l’âge, du lieu de naissance et de l’appartenance nationale d’un individu. Ce document, précieux, doit être conservé avec soin. Il facilite les déplacements, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, et protège des soupçons lors des contrôles de sécurité », a-t-il souligné.

Mme Fatimé Aniyéré, responsable de la composante 4 du projet dédiée à l’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes, a, quant à elle, présenté les activités menées dans ce cadre. Elle a notamment évoqué les campagnes de sensibilisation auprès des ménages pour expliquer les avantages et l’importance de l’enrôlement, ainsi que les efforts de recensement des besoins des communautés pastorales en matière de financement d’activités génératrices de revenus et de formation professionnelle.

Un impact significatif dans trois provinces

À ce jour, 7 188 femmes, enfants et hommes ont été enrôlés et disposent désormais d’un ou plusieurs actes d’état civil dans les provinces de Wadi-Fira, Hadjer-Lamis et Barh-El-Gazal. La remise des cartes d’identité nationales se poursuivra dans les deux autres provinces concernées dans les jours à venir.

Par cette initiative, PRAPS-2 Tchad réaffirme son engagement à accompagner les communautés pastorales, en renforçant leur inclusion sociale et en leur offrant les outils nécessaires pour améliorer leurs conditions de vie.




Approches pour réhabiliter et accroître la productivité des parcours pastoraux

 

Cinquième édition des Entretiens Techniques du PRAPS (ETP-5)

Des approches innovantes de réhabilitation des parcours dégradés pour accroitre la productivité des systèmes de productions pastorales et agropastorales

Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage du Sénégal, le Dr Mabouba DIAGNE, a procédé à l’ouverture officielle de la cinquième édition des Entretiens Techniques du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (ETP), ce mardi 02 juillet 2024 à Dakar, au Sénégal. La cinquième édition des ETP se déroule du 02 au 04 juillet 2024 autour du thème : « Réhabilitation des parcours pastoraux au Sahel : quels enseignements pour améliorer l’efficacité et les impacts au profit des pasteurs ? ».

Les ETP sont des conférences techniques de haut niveau instaurées par le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel pour servir de cadres de partage d’expériences, de connaissances et de savoirs entre les acteurs impliqués dans le développement de l’élevage pastoral. Il est attendu de cette 5e édition l’identification de bonnes pratiques de réhabilitation des parcours dégradés susceptibles de renforcer la valeur pastorale des paysages et d’accroître la productivité pastorale et agropastorale.

Présidant la cérémonie officielle d’ouverture, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage du Sénégal, le Dr Mabouba DIAGNE, a salué les actions en cours du PRAPS, qui au-delà de la réhabilitation des parcours, contribuent à l’instauration d’un climat de paix sociale. Il a appelé à l’action en faveur de l’économie circulaire, la gestion durable des ressources naturelles et la protection de l’environnement. 

Au nom du Secrétaire Exécutif du Comité Permanent inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), le Coordonnateur du Programme Régional d’Appui à la Gestion des Ressources Naturelles et des Changements Climatiques (PRA-GRN/CC), le Dr Maguette KAIRE, a souligné que la réhabilitation des parcours dégradés revêt un enjeu fondamental, notamment pour la durabilité et la résilience des écosystèmes et des populations pastorales et agropastorales. Le Dr KAIRE a soutenu que pour la mise à l’échelle des technologies en matière de gestion durable des terres, le CILSS, institution technique cinquantenaire, en matière de lutte contre la désertification et la gestion durable des terres, y compris les parcours pastoraux, a amorcé un changement de paradigme axé sur les “champions” porteurs de changements. 

 Le Chargé du PRAPS-2 à la Banque mondiale, le Dr Erick Hermann ABIASSI, a renouvelé l’engagement de son institution à soutenir l’essor du pastoralisme en Afrique de l’Ouest et au Sahel en vue du renforcement de la résilience des communautés pastorales et agropastorales. Pour le chargé de projet, les ETP représentent un creuset permettant de dresser le point du chemin parcouru en matière de réhabilitation des parcours, d’identifier les défis et de mieux envisager l’avenir par la promotion d’approches innovantes et inclusives de gestion des paysages. 

Les travaux s’articuleront autour de la compréhension des dynamiques des parcours pastoraux sahéliens et les enseignements des expériences de réhabilitation des parcours dans le Sahel, en Afrique de l’Est et du Nord.




Dakar accueille la sixième mission d’appui du PRAPS-2

 La capitale sénégalaise a abrité la sixième mission d’appui à la mise en œuvre du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel-Phase 2 (PRAPS-2) ce lundi. Du 24 au 28 juin, les participants évalueront les avancées des quatre composantes techniques du projet, axées sur la santé animale, la gestion durable des paysages, l’amélioration des chaînes de valeur du bétail et l’inclusion socio-économique des femmes et des jeunes.

Cette mission rassemble les Unités nationales de coordination des six pays bénéficiaires (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad), l’Unité régionale de coordination du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), le Centre régional de santé animale (CRSA), ainsi que les experts de la Banque mondiale et de la FAO.

Dr Mamadou Ousseynou SAKHO, Coordonnateur du PRAPS-2 Sénégal, a salué l’importance de cette mission, soulignant que « les enseignements auront une influence certaine dans la promotion du pastoralisme dans tous les pays du PRAPS ». Il a mis en avant l’impact positif attendu sur les conditions de vie des pasteurs et agropasteurs ainsi que sur le renforcement des partenariats entre les pays sahéliens et les pays côtiers.

Dr Edwige YARO/BOTONI, Coordonnatrice régionale du PRAPS-2, a indiqué que cette session est l’occasion de « marquer un arrêt pour examiner les résultats obtenus » et de formuler de nouvelles recommandations pour le second semestre de l’année. Elle a rappelé l’importance des événements à venir, tels que le Forum de haut niveau sur le pastoralisme au Sahel, prévu en octobre 2024 en Mauritanie, et la cinquième édition des Entretiens Techniques du PRAPS en juillet à Dakar.

Parmi les autres priorités figurent la revue à mi-parcours du projet et le lancement d’une enquête pour évaluer l’accroissement des revenus des ménages pastoraux et agro-pastoraux. Erick Hermann ABIASSI, chargé du PRAPS-2 à la Banque mondiale, a encouragé les participants à redoubler d’efforts pour améliorer les performances et les résultats au bénéfice des communautés pastorales et agropastorales.

Cette rencontre, en format hybride, fait suite aux sessions virtuelles tenues du 10 au 21 juin 2024, consacrées à la coordination et au renforcement institutionnel.




Sensibilisation aux dangers des médicaments vétérinaires illicites

Dans le cadre du PRAPS-2 Tchad, une campagne de sensibilisation a été lancée auprès des acteurs de la filière élevage, notamment les pasteurs et agropasteurs, afin de les alerter sur les dangers liés à l’utilisation de médicaments vétérinaires illicites. Cette initiative vise à éveiller les consciences sur les risques encourus, à inscrire la lutte contre les faux médicaments parmi les priorités des autorités locales et des organisations d’éleveurs, et à convaincre les détenteurs d’officines et les pharmaciens de sensibiliser systématiquement les éleveurs aux dangers de ces produits frauduleux.

Des rencontres ont été organisées avec les autorités administratives et traditionnelles, les leaders d’opinion et les services déconcentrés de l’Élevage. Des descentes ont été effectuées dans les marchés à bétail et aux points d’eau des localités visitées. Munis de supports de communication, les membres de la mission se sont relayés pour expliquer les dangers des médicaments non homologués lors des séances de sensibilisation autour des points d’eau et dans les marchés à bétail.

Le directeur de la pharmacie, Abdelfatah Ousmane Brémé, a exhorté les éleveurs à se rapprocher des services vétérinaires, des chefs de secteur et des chefs de poste pour obtenir des médicaments homologués et à faire vacciner leurs animaux par des agents vétérinaires qualifiés. Il a mis en garde contre les individus mal intentionnés qui se déplacent de marché en marché avec des faux médicaments, soulignant que ces produits nuisent à la santé animale et, par ricochet, à la santé humaine.

Concernant le délai d’utilisation des produits animaux après la vaccination, il est recommandé d’attendre plus de 20 jours avant de consommer la viande et 14 jours pour le lait. Lors des discussions, les éleveurs ont exprimé le besoin de former leurs enfants afin de pallier le manque d’agents vétérinaires qualifiés dans les zones reculées.

Pour rappel, cette mission couvrira les provinces de Tibesti, Borkou, Ennedi Est et Ouest, Wadi-Fira-Ouaddaï, Salamat, Batha, Guéra, Sila et Hadjer-Lamis.




Formation en pâtisserie pour les femmes pastorales

Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS 2 Tchad) a récemment organisé un atelier de formation en pâtisserie à l’intention des femmes issues de ménages agro-pastoraux. Cet atelier, réunissant 30 participantes, s’est déroulé à Adré, chef-lieu du département d’Assoungha, dans la province du Ouaddai.

L’initiative du PRAPS 2 Tchad vise à doter les femmes de compétences en pâtisserie afin de leur permettre de générer des revenus complémentaires. Répartie sur sept jours, cette formation répond aux besoins exprimés par les femmes elles-mêmes et s’inscrit dans le plan de formation technique et professionnelle du projet, destiné aux pasteurs et agro-pasteurs.

Mahassine Hissein Youssouf, une participante originaire du village de Koufroune, situé à quelques kilomètres au nord d’Adré, exprime sa satisfaction : « Je suis maintenant capable de préparer des gâteaux de bonne qualité, tant au niveau du goût que de la présentation, pour satisfaire mes clients. Je suis très reconnaissante envers le PRAPS 2 Tchad pour avoir financé cette formation. »

Une autre participante, Nadjwa Ibrahim, laisse transparaître sa joie : « Suite à notre demande, le projet nous a appris les techniques modernes de fabrication de gâteaux. Grâce à cela, je vais pouvoir améliorer mes revenus journaliers et subvenir à mes besoins. »

Avec courage et assiduité, et grâce aux thèmes développés par les formateurs, ces femmes issues des milieux pastoral et agro-pastoral ont acquis la maîtrise de la production de pâtisseries de qualité pour les communautés locales.

Pour rappel, dans sa deuxième phase, le PRAPS 2 Tchad réaffirme son engagement à fournir aux pasteurs, agro-pasteurs, femmes et jeunes des connaissances actualisées. Ces compétences leur permettront de créer leur propre emploi et de générer des revenus supplémentaires.