Nouakchott : Clôture du Forum de haut niveau sur le pastoralisme dans la capitale mauritanienne

Le rideau est tombé ce midi sur le deuxième Forum de haut niveau sur le pastoralisme, organisé dans la capitale mauritanienne, Nouakchott. Cette rencontre a permis de dresser le bilan des avancées réalisées depuis la Déclaration de Nouakchott de 2013, acte fondateur du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS). À l’issue de ces trois jours de travaux, les participants ont adopté la Déclaration du Forum de haut niveau de Nouakchott, un document ambitieux visant à renforcer les systèmes d’élevage et de pastoralisme en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Dans cette nouvelle déclaration, les représentants des États sahéliens et ouest-africains, accompagnés de leurs partenaires financiers, ont salué le rôle central des systèmes pastoraux et agropastoraux dans les économies de la région. Ces systèmes, qui contribuent de manière significative à la production de viande, de lait et de cuir, offrent également des services essentiels tels que l’adaptation au changement climatique et la préservation de la biodiversité. La Déclaration met en lumière la nécessité d’adopter des politiques coordonnées et de développer des synergies régionales pour sécuriser ces systèmes. La gestion transfrontalière de la transhumance et la sécurisation des zones de pâturage figurent parmi les priorités pour soutenir ces activités vitales, tout en répondant aux défis économiques et sécuritaires qu’elles soulèvent. Ces efforts exigent des investissements dans les régions d’origine et de destination, ainsi que la mise en place de structures de gouvernance concertées et partagées.

L’amélioration de la santé animale constitue un autre axe fondamental pour la sécurité alimentaire et économique de la région. Elle repose sur le renforcement des services vétérinaires et la mise en place de mécanismes de traçabilité des produits d’origine animale. En outre, la sécurisation foncière et le développement d’infrastructures pastorales sont identifiés comme des priorités. Pour atteindre ces objectifs, les participants appellent à une concertation territoriale inclusive, garantissant ainsi un accès durable aux ressources pastorales.

Les chaînes de valeur pastorales représentent, quant à elles, un levier prometteur pour l’emploi des jeunes. Leur développement passe par des formations adaptées, des financements ciblés et la modernisation des circuits de distribution, permettant ainsi de répondre efficacement à la demande locale en produits animaux.

Les participants au Forum Nouakchott +10 lancent un appel solennel aux États et aux populations de la région pour mutualiser leurs efforts dans un esprit de solidarité et de coopération régionale. Cette démarche, fondée sur la tolérance et le partage, vise à instaurer la paix et à favoriser le développement inclusif des territoires ruraux, pastoraux et agropastoraux. La complémentarité entre agriculture et élevage y est affirmée comme un pilier essentiel du développement durable et de la lutte contre la pauvreté.

Dans leur déclaration, les participants appellent l’ensemble des parties prenantes – États, organisations intergouvernementales, organisations professionnelles, ONG, sociétés civiles et partenaires techniques et financiers – à mettre en œuvre les programmes régionaux définis par la stratégie adoptée en 2024 pour la sécurisation des systèmes pastoraux en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Ils s’engagent collectivement à concevoir et exécuter des programmes ambitieux et inclusifs, couvrant les pays sahéliens, côtiers et certains pays d’Afrique centrale, visant à maîtriser la transhumance, renforcer le commerce du bétail et développer les chaînes de valeur pastorales.




Nouakchott+10 : une décennie d’actions pour les communautés pastorales et agropastorales

Le 6 novembre 2024, s’est ouvert à Nouakchott, capitale mauritanienne, le deuxième Forum de haut niveau sur le pastoralisme, placé sous le thème « Nouakchott+10 : une décennie d’actions au profit des communautés pastorales et agropastorales – réalisations et trajectoires futures ». Cette rencontre marque un temps fort pour les acteurs du pastoralisme, et les partenaires réunis afin de dresser le bilan des dix dernières années et de redéfinir les orientations futures dans un contexte en constante évolution.

Le Tchad y est représenté par une délégation officielle de haut niveau, composée de trois membres du gouvernement : Abderahim Awat Atteib, Ministre de l’Élevage et de la Production Animale, Keda Ballah, Ministre de la Production et de l’Industrialisation Agricole, et Ali Djadda Kampard, Ministre Secrétaire d’État aux Finances.  À leurs côtés figurent également Haroun Moussa, Conseiller Technique au Développement Rural du Président de la République, des cadres du ministère de l’élevage et des experts de l’unité de coordination du PRAPS-2 Tchad.

Ce forum vise à évaluer les résultats de la Déclaration de Nouakchott de 2013, qui a conduit à la création du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS). Ce projet, conçu pour renforcer les capacités des communautés pastorales dans les pays sahéliens, s’est révélé crucial face aux défis régionaux, marqués par une instabilité socio-politique croissante. La rencontre entend également définir une vision commune et esquisser de nouveaux engagements en matière de pastoralisme pour mieux orienter les actions futures, particulièrement face aux enjeux actuels et aux défis émergents en matière de productivité du secteur de l’élevage en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Pour le Dr Abdoulaye Mohamadou, Secrétaire exécutif du Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), la crise actuelle du pastoralisme nécessite une attention accrue. Selon lui, des réponses globales, prenant en compte à la fois les priorités nationales et les enjeux régionaux, sont essentielles pour soutenir les efforts de paix et de sécurité dans la région. « L’élevage et le pastoralisme répondent à une demande croissante en produits carnés et laitiers, exacerbée par la démographie et l’urbanisation galopantes. Nous n’avons d’autre choix que d’intégrer ces secteurs de manière prioritaire dans nos politiques », a-t-il affirmé.

Chakib Jenane, Directeur régional pour le développement durable de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a pour sa part mis en lumière les avancées réalisées au cours de la dernière décennie grâce aux projets PRAPS 1 et 2, soutenus par la Banque et ses partenaires. À ce jour, plus de 560 puits et points d’eau ont été construits, plus de 360 marchés à bétail aménagés, 4 200 km de corridors pastoraux développés, et 600 millions d’animaux vaccinés. Par ailleurs, la gestion durable de plus de 11 millions d’hectares de zones pastorales a été consolidée, un acquis crucial pour la résilience des communautés.

Le ministre mauritanien et Secrétaire général du gouvernement, Mokhtar Al Housseynou Lam, a ouvert les travaux en soulignant l’importance du secteur de l’élevage pour les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. Selon lui, ce secteur contribue de manière significative à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté et à la création d’emplois, même si les communautés pastorales demeurent vulnérables face au changement climatique et aux pressions environnementales.

Les intervenants ont tous exprimé leur gratitude envers les partenaires financiers, et notamment la Banque mondiale, pour leur soutien indéfectible au développement du pastoralisme.




Inspection des infrastructures : le Ministre de l’Élevage souligne l’importance des engagements contractuels

Ce mardi 29 octobre 2024, le Ministre de l’Élevage et de la Production Animale, Pr. Abderahim Awat Atteib, accompagné de sa délégation, a effectué une visite de terrain pour inspecter deux infrastructures du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel, phase 2. Ce projet, dont les travaux ont débuté dans certaines provinces, vise à renforcer les structures dédiées à l’élevage et au pastoralisme.

La délégation ministérielle s’est d’abord rendue au Poste Vétérinaire de Ngoura, actuellement en cours de réfection, puis aux parcs de vaccination des petits et gros ruminants, dont les travaux touchent à leur terme. Ces infrastructures, essentielles pour le développement du secteur pastoral, sont conçues pour améliorer les services vétérinaires et sanitaires offerts aux éleveurs locaux.

Sur le terrain, le Pr. Abderahim Awat Atteib a rappelé aux prestataires l’importance de se conformer strictement aux clauses contractuelles, soulignant que le respect de ces engagements conditionne la réception finale des infrastructures.

Pour rappel le PRAPS -2 Tchad a prévu la construction ou la réhabilitation de 23 postes vétérinaires, 12 secteurs, 11 postes d’inspection frontaliers et 10 pharmacies vétérinaires dans sa zone d’intervention.




Recrutement d’un auditeur externe pour l’audit des comptes des exercices 2024_2025 et 2026

Le PRAPS -2 Tchad envisage le recrutement d’un auditeur externe pour l’audit de ses comptes des exercices 2024_2025 et 2026.                  




la construction de (09) postes vétérinaires et (06) secteurs d’élevage

Le PRAPS -2 Tchad envisage la construction de neuf (09) postes vétérinaires et six (06) secteurs d’élevage dans les provinces du Chari Baguirmi, Lac, Bahr El Gazal, Batha, Guera, Ennedi Est, Ennedi Ouest, Ouaddaï et Wadi Fira.




La construction de douze (12) marchés à bétail

Le PRAPS -2 Tchad envisage la construction de douze (12) marchés à bétail et forages dans les provinces du Chari Baguirmi, Hadjer Lamis, Kanem, Bahr El Ghazal, Batha, Ennedi Est, Ennedi Ouest, Guera, Ouaddaï et Wadi Fira.




La construction de dix (10) postes d’inspection frontalier

Le PRAPS -2 Tchad envisage la construction de dix (10) postes d’inspection frontalier dans les provinces du Chari Baguirmi, Hadjer Lamis, Lac, Ennedi Est, Ouaddaï, Sila et Wadi Fira.




 la réhabilitation de postes vétérinaires et d’un secteur d’élevage

Le PRAPS-2 Tchad envisage la réhabilitation de (04) postes vétérinaires et d’un (01) secteur d’élevage dans les provinces du Ouaddaï, Wadi Fira, et Chari Baguirmi.




La construction de quatorze (14) mini-stations pastorales

Le PRAPS-2 Tchad envisage la construction et la réhabilitation de quatorze (14) mini-stations pastorales sur les axes de convoyage des animaux




La construction de dix (10) pharmacies pastorales

Le PRAPS-2Tchad envisage la construction de dix (10) pharmacies pastorales dans la zone d’intervention du PRAPS-2 Tchad.