Acquisition de petits équipements d’entretien des Ouvrages Hydrauliques Pastoraux
Le PRAPS-2 Tchad projette l’acquisition de petits équipements d’entretien au profit des Comités de Gestion des Ouvrages Hydrauliques Pastoraux.
Le PRAPS-2 Tchad projette l’acquisition de petits équipements d’entretien au profit des Comités de Gestion des Ouvrages Hydrauliques Pastoraux.
Dans le cadre de ses activités en faveur du développement pastoral, le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel – phase 2 (PRAPS-2 Tchad) a entrepris une tournée de sensibilisation axée sur le respect des couloirs de transhumance et des aires de stationnement. Cette initiative vise à prévenir les conflits liés à l’accès aux ressources naturelles, à promouvoir la paix, la coopération et la coexistence harmonieuse entre agriculteurs et éleveurs.
Accompagnée du Comité de Prévention et de Gestion des Conflits Cultivateurs-Éleveurs « Almoussawa » de Mangalmé, l’équipe du PRAPS-2 Tchad a parcouru deux axes de transhumance majeurs, notamment le tronçon Abgué–Gueredalloubia–Barde–Djondjol. Des échanges ont eu lieu avec les éleveurs à Gredalloubia, point d’abreuvement stratégique, puis avec les agriculteurs du village de Djondjol (canton Moubi Zarga, sous-préfecture de Mangalmé).
Sur ce parcours, l’équipe a constaté une occupation irrégulière de l’espace pastoral à hauteur de la mare de Djokanaye, située à environ 5 kilomètres au nord. Un champ en cours d’aménagement empiétait sur la piste de transhumance sur près de 500 mètres. Les membres d’Almoussawa ont alors demandé au représentant du village, présent lors de la mission, de contacter les auteurs de ces travaux et de leur enjoindre de cesser immédiatement les activités.
Issa, un éleveur rencontré au point d’eau, a déploré les difficultés d’abreuvement dues à l’occupation croissante des aires de repos par des cultures maraîchères. Cette situation, selon lui, complique la vie des éleveurs et accroît les risques de conflit.
Toujours dans la sous-préfecture de Mangalmé, l’équipe a poursuivi sa mission sur la piste reliant les villages d’Iregué (canton Moubi Zarga) et de Saraf Doungous (canton Moubi Hadaba, sous-préfecture de Bitchotchi). À Iregué, des échanges ont eu lieu avec les agriculteurs sur les empiètements constatés. Ousmane Awat, un des représentants locaux, a reconnu le rétrécissement du couloir, tout en expliquant que cela relevait souvent de l’ignorance ou de la pression foncière. Il s’est engagé à œuvrer pour une solution durable.
Dans le département de Ouara, province du Ouaddaï, le PRAPS-2 Tchad a procédé au marquage de 200 kilomètres de couloirs de transhumance, à l’aide de repères peints. Une rencontre a été organisée avec les éleveurs et agro-pasteurs, en présence des membres de la commission de prévention et de règlement des conflits. Abakar Saleh Abderamane, imam du canton de Guéri, a plaidé pour le balisage rapide du tronçon avant l’arrivée de la saison des pluies, condition nécessaire selon lui à la prévention des heurts.
Pour sa part, Ahamat Radwan, un éleveur ayant résidé dans plusieurs régions, a souligné que seule la cohabitation pacifique peut garantir une paix durable dans les zones agro-pastorales.
De cette tournée dans les provinces du Guéra et du Ouaddaï, il ressort une volonté affirmée des communautés locales de privilégier les mécanismes traditionnels de règlement des conflits, notamment le dialogue sous l’arbre à palabre et l’intervention des autorités coutumières.
Pour rappel, le PRAPS-2 Tchad prévoit de marquer 700 km de couloirs de transhumance à l’échelle de sa zone d’intervention : 200 km ont déjà été matérialisés dans les provinces du Lac et du Sila (100 km chacune), 250 km dans le Ouaddaï, et 250 km sont en cours d’identification dans la province du Chari Baguirmi.
Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel, phase 2 (PRAPS-2 Tchad), poursuit son déploiement stratégique dans les régions pastorales du pays, avec des avancées notables en matière de santé animale, d’hydraulique pastorale et de développement des infrastructures commerciales liées à l’élevage.
Dans le domaine de la santé animale, 61 parcs et couloirs de vaccination sur les 90 prévus ont déjà été construits et réceptionnés. Ces installations permettent la vaccination des petits et gros ruminants dans de meilleures conditions sanitaires.
À Dahabaya, village bénéficiaire, Zakaria Ali exprime sa reconnaissance : « Ce parc a changé notre manière de travailler. Les campagnes sont désormais plus sûres et plus efficaces. » Même constat à Ngoura, où le chef de village souligne que l’installation couvre un rayon de 30 kilomètres, profitant à de nombreuses localités environnantes. La présence d’une mare en fait un lieu stratégique, où les éleveurs peuvent abreuver et faire vacciner leur bétail. Un comité local composé de représentants des villages concernés assure l’entretien régulier du site.
Yaya, éleveur à Karmé, se souvient : « Avant, nous utilisions des branches pour construire des enclos précaires. Aujourd’hui, ces parcs en matériaux durables rendent les campagnes plus sûres pour nos animaux comme pour nous. »
Par ailleurs, le projet a déjà livré 7 postes vétérinaires sur 23 prévus et 6 pharmacies vétérinaires sur 10. Ces structures renforcent l’offre de soins vétérinaires de proximité et améliorent la couverture sanitaire du cheptel.
Le manque d’accès à l’eau constitue l’un des défis majeurs pour les éleveurs, souvent à l’origine de conflits récurrents entre communautés pastorales et agricoles. Conscient de cette réalité, le PRAPS-2 Tchad a investi dans la construction de deux mares pastorales – toutes deux opérationnelles – ainsi que dans la réhabilitation ou la réalisation de 50 puits pastoraux, dont 11 sont d’ores et déjà réceptionnés.
L’approche du projet se veut flexible, adaptée aux réalités locales et soucieuse d’innovation. Deux stations pastorales, construites dans la province du Borkou, ont été finalisées et remises aux bénéficiaires. Pour les éleveurs nomades et transhumants, ces infrastructures représentent une amélioration substantielle de leurs conditions de vie et de travail. « Avant, nous construisions des points d’eau avec des moyens rudimentaires. Aujourd’hui, nous avons des installations durables qui facilitent notre quotidien », témoigne un éleveur local.
Le PRAPS-2 Tchad n’a pas non plus négligé la dimension commerciale du pastoralisme. Le projet a amorcé la construction de postes frontaliers dédiés à l’exportation du bétail sur pied. À ce jour, un poste de sortie situé à Guischney, dans la région du Kanem, a été réceptionné. Il facilite les échanges vers le Nigeria et le Cameroun.
Doté d’infrastructures modernes alimentées en énergie solaire et hydraulique, ce poste comprend des bureaux administratifs pour les services vétérinaires et douaniers, garantissant la traçabilité du bétail exporté, au bénéfice de l’économie tchadienne et de l’ensemble des acteurs de la filière.
En parallèle, quatre mini-stations ont été construites sur les quatorze prévues le long des axes de convoyage du bétail, renforçant ainsi la chaîne logistique de l’exportation.
Avec ces multiples réalisations, le PRAPS-2 Tchad s’impose comme un moteur essentiel de la modernisation du pastoralisme au Tchad. Par une approche intégrée et participative, il jette les bases d’un développement rural inclusif, résilient et économiquement viable.
Ouverture ce jour 09 Avril 2025 d’un atelier de renforcement de la vision stratégique du Task Force national sur l’alimentation animale au Tchad. Organisé selon la méthode ImpresS — un outil de réflexion stratégique collective développé par le CIRAD — cet atelier réunit les principaux acteurs de la filière fourragère. Parmi eux figurent des organisations de producteurs, des instituts de recherche, la Plateforme Pastorale du Tchad, ainsi que la Direction de l’Alimentation Animale, de la Prévention et de la Gestion des Crises Pastorales du Ministère de l’Élevage et de la Production Animale.
Cette rencontre, d’une durée de trois jours, vise à élaborer une vision commune en faveur de la promotion des cultures fourragères et de la production d’aliments pour le bétail. Elle ambitionne de poser les fondements d’une feuille de route détaillée, identifiant les axes d’intervention prioritaires et les partenariats stratégiques à établir pour favoriser la mise à l’échelle des initiatives existantes.
Prenant la parole à l’ouverture des travaux, M. Youssouf Ali Djorkodei, Directeur général du développement pastoral, a exprimé sa conviction quant à l’issue fructueuse des échanges. Il a notamment souligné qu’une force organisationnelle serait constituée à l’issue de l’atelier, servant de cadre pérenne de réflexion et de partage d’expériences pour le développement durable des cultures fourragères au Tchad.
De son côté, le Coordonnateur national du PRAPS-2 Tchad a formulé le souhait que ces réflexions débouchent sur des propositions pragmatiques et des actions concrètes, en mesure d’assurer le succès du passage à l’échelle des projets pilotes déjà mis en œuvre dans le domaine de l’alimentation animale.
Dans un contexte sahélien marqué par la forte dépendance des systèmes d’élevage au pâturage naturel, le Tchad fait face chaque année à un déficit préoccupant de production de biomasse dans les zones pastorales. Face à cet enjeu, le Ministère de l’Élevage et de la Production Animale, à travers le Programme régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2), s’est engagé à intégrer la production fourragère dans ses priorités. L’objectif est de renforcer la résilience des pasteurs et agro-pasteurs face aux effets du changement climatique.
Pour appuyer cette dynamique, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), basé à Montpellier, a mobilisé trois experts de l’équipe ImpresS pour animer les sessions de travail.
Il est à rappeler que la Task Force nationale pour le développement des cultures fourragères a été instituée le 30 avril 2024, dans le but de faciliter les échanges de bonnes pratiques et de capitaliser les expériences en matière d’alimentation animale.
Les travaux de validation du rapport provisoire de la Revue à Mi-Parcours du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel – Phase 2, Tchad (RMP-PRAPS-2TD), se sont tenus du 13 au 14 mars 2025 à N’Djamena. Cet atelier a réuni une trentaine de participants, dont des représentants du gouvernement tchadien, de la Banque mondiale, du CILSS, de la CEDEAO/CRSA et de l’OMSA,
Ces assises avaient pour objectif d’évaluer les résultats obtenus, de mesurer les avancées et de tirer les leçons nécessaires pour optimiser la mise en œuvre des activités du projet
Le Coordonnateur national du projet, M. Yacoub Ibrahim Djouma, a insisté sur la nécessité d’une mobilisation accrue afin de parvenir aux résultats escomptés, particulièrement en cette année 2025, considérée comme une étape décisive.
Le représentant de la Banque mondiale, M. Franck Berthe, a pour sa part salué cette revue à mi-parcours comme une opportunité précieuse d’ajustement stratégique, appelant à des mesures correctives pour garantir l’atteinte des objectifs de développement.
Dans son allocution d’ouverture, le Pr Abderahim Awat Atteib a reconnu les progrès tangibles accomplis, tout en soulignant les obstacles encore présents, notamment les retards de démarrage, les tensions de trésorerie et le faible rythme de décaissement. Il a exhorté les participants à des échanges rigoureux et constructifs afin de proposer des solutions adaptées pour relancer efficacement le projet.
Les discussions ont mis en lumière plusieurs résultats notables, notamment en matière de santé animale. La couverture vaccinale contre les maladies prioritaires, telles que la peste des petits ruminants (PPR) et la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), a connu une amélioration significative grâce au renforcement des capacités des services vétérinaires et à l’implication des autorités administratives locales. Toutefois, des insuffisances subsistent, notamment en ce qui concerne la PPCB, dont les objectifs initiaux de couverture vaccinale (85 %) devront être révisés à la baisse (45 %).
Sur le volet de la gestion durable des ressources naturelles, le PRAPS-2TD a permis de placer plus de 4 200 hectares de terres sous gestion durable, dépassant largement les objectifs fixés à l’horizon 2027. Des infrastructures hydrauliques telles que dix points d’eau et deux mares pastorales ont été aménagées pour faciliter la mobilité des éleveurs.
La valorisation de la chaîne de valeur du bétail est également en cours, avec la construction de douze marchés à bétail, dont la réception est prévue avant fin 2026. Un projet de marché moderne à N’Djamena est également proposé pour renforcer la compétitivité du secteur.
L’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes pasteurs reste au cœur du dispositif. À ce jour, 7 188 pasteurs et agro-pasteurs ont obtenu des actes d’état civil, facilitant leur accès aux services sociaux et économiques. Ce chiffre dépasse déjà les cibles initiales de 4 500 bénéficiaires pour 2027, et l’objectif est désormais porté à 7 000.
Le projet soutient également des actions de formation professionnelle et d’appui à des activités génératrices de revenus (AGR), tout en poursuivant les opérations d’enrôlement dans plusieurs provinces, en collaboration avec l’ANATS.
Malgré ces avancées, plusieurs contraintes entravent la mise en œuvre du projet : retards dans le recrutement des experts, lenteur des procédures de passation de marchés, et faiblesse de la contribution financière de l’État tchadien, fixée à 1,32 milliard FCFA, dont seulement 200 millions ont été mobilisés. La Ministre Déléguée aux Finances Mme Fatima Haram Acyl présente à l’atelier s’est engagée à accélérer le décaissement du solde.
Les recommandations formulées lors de l’atelier portent sur l’accélération de la finalisation et de la réception des infrastructures en cours, la formalisation des conventions de transfert de propriété des marchés entre le MEPA-PRAPS-2TD et les collectivités locales, ainsi que sur le renforcement du suivi-évaluation des actions de terrain.
Le jeudi 7 mars 2025, la quatrième session du Comité de Pilotage du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel – Phase II (PRAPS-2TD) s’est tenue à N’Djamena. Présidée par M. Ahmat Abderahim Abbo, Secrétaire Général du Ministère des Finances, cette rencontre stratégique visait à évaluer les réalisations de l’année 2024 et à valider le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) pour 2025. Le président a rappelé l’importance du PRAPS-2TD dans la politique nationale de développement de l’élevage et a encouragé une gestion rigoureuse des ressources.
L’équipe de coordination a présenté un bilan détaillé des activités de 2024, mettant en lumière les progrès réalisés malgré des retards, notamment dans les infrastructures, causés par des lenteurs dans les procédures de contractualisation. Le taux d’exécution physique a été jugé satisfaisant, contrairement au taux d’exécution financière, en deçà des attentes.
Les discussions ont porté sur les priorités du PTBA 2025, les stratégies d’exécution, les risques identifiés et les mesures d’atténuation. Des préoccupations ont été soulevées concernant la dotation en équipements, la réhabilitation des infrastructures administratives, le financement des missions de supervision, et l’insuffisance des budgets pour le matériel informatique. Le besoin d’intégrer des formations diplômantes en Master et Doctorat au sein du MEPA a également été souligné.
Au terme de la session, le Comité a validé le PTBA 2025, sous réserve d’intégrer les recommandations émises. Le président a insisté sur la nécessité d’accélérer l’exécution des activités afin de garantir l’atteinte des objectifs du PRAPS-2TD avant 2027.
Dans le cadre du financement des sous-projets innovants, le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2 Tchad) a procédé à la remise officielle de chèques à treize promoteurs de la province du Ouaddaï. Cette initiative couronne un long processus de sélection, amorcé par des campagnes d’information sur les critères et conditions d’éligibilité, suivies de l’établissement d’un comité de présélection au niveau provincial, puis de l’approbation finale des dossiers par un comité national.
Ainsi, treize organisations, regroupant unions, fédérations et coopératives actives dans les chaînes de valeur du bétail (production et transformation de la viande, fabrication d’aliments pour bétail), ont été retenues. Le montant total alloué s’élève à 199 152 000 FCFA, financé à hauteur de 70 % par le PRAPS-2 Tchad (139 406 400 FCFA) et à 30 % par les promoteurs (59 745 600 FCFA).
Mme Andifane Ousmane Djoudé, présidente de l’Union Djouda d’Abéché, créée en 2010 et regroupant une cinquantaine de femmes, fait partie des bénéficiaires. Spécialisée dans la production de viande séchée, elle exprime sa gratitude envers le PRAPS-2 Tchad : « Cette subvention nous permettra d’acquérir du bétail, de l’engraisser et de le transformer en viande séchée, destinée à la vente à N’Djaména, en Libye, en République Centrafricaine ainsi que dans les zones minières du désert. Une partie de notre production est également commercialisée localement à Abéché. »
De son côté, Ouchar Abdoulaye Ibrahim, président du Groupement de maroquinerie d’Abéché, bénéficie également de ce financement. « Depuis 2012, nous avons rencontré de nombreuses difficultés, mais nous avons su progresser. Cette aide nous offrira l’opportunité de moderniser notre activité, en intégrant des technologies plus avancées. Autrefois, nous travaillions de manière artisanale, suivant les méthodes transmises par nos aïeuls. Aujourd’hui, avec l’évolution des techniques, nous allons produire des articles de maroquinerie de haute qualité. »
Le groupement Al Mirer, spécialisé dans la culture fourragère en périphérie d’Abéché, figure également parmi les bénéficiaires. Son président, Ishakh Doute Bane, met en avant les retombées positives de ce financement : « Ce soutien nous permettra d’accroître la superficie consacrée à la culture de la luzerne et de prendre en charge une partie des coûts liés à la main-d’œuvre. La luzerne, une fois coupée et attachée en bottes, est vendue à 500 FCFA l’unité et constitue une source essentielle d’alimentation pour le bétail, qu’il s’agisse de petits ou de gros ruminants. »
L’initiative du PRAPS-2 Tchad, soutenue par la Banque mondiale, constitue ainsi un levier important pour le développement des activités pastorales et artisanales dans la province du Ouaddaï, contribuant à la consolidation des chaînes de valeur et à l’amélioration des conditions de vie des acteurs du secteur.
Ce 24 Janvier 2025, 2165 pasteurs et agropasteurs, parmi lesquels figurent un nombre significatif de femmes, ont reçu des actes de naissance pour leurs enfants et des cartes d’identité nationales. Ces documents leur ont été remis par le ministre de l’Élevage et des Productions animales, M. Abderahim Awat Atteib, lors d’une cérémonie officielle organisée dans la sous-préfecture de Kadjmar, dans la province de Wadi Fira.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel, phase 2 (PRAPS-2 Tchad), qui avait débuté en novembre 2023 avec l’enrôlement des pasteurs dans le campement de Choukhara. Parmi les personnes enrôlées figurait Mme Hadjo, qui avait donné naissance à une fille au moment de l’opération. Face au manque d’eau, les pasteurs de Choukhara ont dû migrer vers un nouveau campement situé à 50 km de leur ancien site. Fidèle à ses engagements, l’équipe de PRAPS-2 Tchad s’est rendue dans ce nouveau campement pour assurer la remise des documents d’état civil promis
Madame Hadjo, lors de la réception de sa carte.
Mme Hadjo le jour d’enrôlement
À l’arrivée du véhicule officiel, Mme Hadjo, installée dans son habitat traditionnel, a accueilli les visiteurs avec enthousiasme. « Je te reconnais, tu étais venu m’enrôler. Depuis, j’ai mis au monde ma fille », a-t-elle confié en désignant fièrement l’enfant qu’elle portait sur ses genoux. Elle a exprimé sa gratitude envers PRAPS-2 Tchad : « Je remercie ce projet pour avoir honoré ses engagements envers les pasteurs. Cela prouve leur détermination à œuvrer pour notre bien-être. »
Un document essentiel pour les pastoraux
Lors de la cérémonie de remise des documents, le ministre de l’Élevage et de la Productions animale a rappelé l’importance de l’acte d’état civil, le qualifiant de document administratif sécurisé et infalsifiable. « Il atteste de l’identité, de la filiation, de l’âge, du lieu de naissance et de l’appartenance nationale d’un individu. Ce document, précieux, doit être conservé avec soin. Il facilite les déplacements, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, et protège des soupçons lors des contrôles de sécurité », a-t-il souligné.
Mme Fatimé Aniyéré, responsable de la composante 4 du projet dédiée à l’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes, a, quant à elle, présenté les activités menées dans ce cadre. Elle a notamment évoqué les campagnes de sensibilisation auprès des ménages pour expliquer les avantages et l’importance de l’enrôlement, ainsi que les efforts de recensement des besoins des communautés pastorales en matière de financement d’activités génératrices de revenus et de formation professionnelle.
Un impact significatif dans trois provinces
À ce jour, 7 188 femmes, enfants et hommes ont été enrôlés et disposent désormais d’un ou plusieurs actes d’état civil dans les provinces de Wadi-Fira, Hadjer-Lamis et Barh-El-Gazal. La remise des cartes d’identité nationales se poursuivra dans les deux autres provinces concernées dans les jours à venir.
Par cette initiative, PRAPS-2 Tchad réaffirme son engagement à accompagner les communautés pastorales, en renforçant leur inclusion sociale et en leur offrant les outils nécessaires pour améliorer leurs conditions de vie.
Le PRAPS-2TD envisage l’aménagement de dix hectares des parcelles pour la production en irriguée, pour un délai d’exécution de cinq (05) mois, hors période hivernale.
Dans le département d’Assoungha, situé dans la province du Ouaddaï, plus de 161 femmes de dix associations féminines, et des bénéficiaires individuelles ont bénéficié d’un soutien significatif. Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-2 Tchad) leur a attribué un chèque d’un montant de 2,7 millions de francs CFA, après leur participation à une formation spécialisée dans divers domaines liés aux activités génératrices de revenus, notamment l’élevage de volailles et la production de viande séchée.
Un appui concret pour des femmes vulnérables
Fatimé Oumar, membre active du groupement ALRAHMA, se réjouit de ce soutien. « Nous remercions le PRAPS-2 Tchad qui nous a formées et qui, en plus, nous a donné un financement pour développer nos activités. Nous, les femmes d’Assoungha, sommes en grande précarité. Cette formation et ce financement nous permettent de relancer notre élevage de volailles », a-t-elle déclaré.
De son côté, Achta, également bénéficiaire, souligne l’importance de la formation qu’elle a reçue. « Durant cinq jours, nous avons appris à mieux gérer et améliorer nos activités génératrices de revenus. Nous n’utiliserons pas cette somme pour des dépenses immédiates ni pour la partager entre nous. Elle sera investie dans nos projets et les bénéfices serviront à améliorer nos conditions de vie. Nous sommes nombreuses à être sans revenus, et ce projet a pensé à nous. Nous remercions sincèrement le PRAPS. »
Un geste de solidarité envers les femmes d’Assoungha
Hawa Abdoulaye, membre de l’association ALSABIRINE, a tenu à exprimer sa reconnaissance pour cette initiative. « Malgré la longue distance qui nous sépare des centres urbains, le PRAPS a pensé à nous, les femmes vulnérables d’Assoungha. Suite à un message diffusé à la télévision par le PRAPS-2 Tchad, nous avons présenté notre candidature, qui a été acceptée. Aujourd’hui, nous avons reçu une formation précieuse et un financement. C’est un geste fort de considération à notre égard. »
Grâce à cette initiative, les femmes d’Assoungha, souvent confrontées à des défis socio-économiques majeurs, disposent désormais des outils nécessaires pour développer des activités durables, améliorer leurs revenus et renforcer leur autonomie. Une avancée significative pour la résilience et l’émancipation économique de ces femmes rurales.